Selene Tinco, notre correspondante à Lima (Pérou), nous a adressé le lien d’un article sur les livres pop-ups, paru le 9 février 2018 dans « La Nación », un grand quotidien argentin.

>
lien vers l’article en espagnol

     
    
 

Carancanfunfa de Julia Lazarte et Román Krup

 
    
  Paddington, Londres desplegable (Riverside Agency).

 
    
  Océano de Anouck Boisrobert et Louis Rigaud (Libros del Zorro Rojo).

 
    
  El jardín de las mariposas de Philippe UG (Kókinos).

 
    
  9 meses de Jean-Marc Fiess (Kókinos).

 
     
  Aucun visuel trouvé pour Latitas y Caserío (Libros Silvestres).  
     

ARTICLE DANS « LA NACIÓN »

Intitulé Libros pop up: cuando las historias cobran cuerpo fuera de la página (= Livres pop-up : quand les histoires prennent vie en dehors de la page), cet article de Juan Pablo Bonino souligne :

- l’émerveillement et le plaisir que procurent les livres animés,

- que ces livres s’adressent plutôt aux adultes qu’aux enfants, de par leur aspect fragile et sont surtout recherchés par les collectionneurs,

- qu’au milieu de toutes les plateformes tactiles qui nous entourent, ils tirent leur épingle du jeu en offrant un contact physique, une interactivité avec l’objet livre, et en proposant une approche nouvelle pour raconter des histoires,

- qu’ils sont chers à fabriquer car une partie de leur fabrication ne peut être industrialisée et doit donc être montée manuellement,

- et qu’il y a en France (selon García Schnetzer, éditeur de El Zorro Rojo cité dans l'article) des éditeurs cultes subventionnés par l’Etat comme
hélium et Les Grandes Personnes du groupe Hachette !
NDLR L’auteur et García Schnetzer ont été mal informés : hélium fait partie du groupe Actes Sud, Les Grandes Personnes du groupe Madrigall (Gallimard), et mis à part quelques très rares ouvrages aidés par le CNL (Centre national du livre), aucun éditeur français n’est subventionné par l’Etat !


Plus loin, il précise que l’histoire de ces ouvrages remonte aux années 50 (il faut, bien entendu, comprendre en Argentine) et cite deux précurseurs étrangers, Lothar Meggendorfer et Ernest Nister.

Suivent ensuite quelques références d’ouvrages récents dont plusieurs créés par des artistes français :
- Carancanfunfa (mot d’argot de Buenos Aires pour désigner autant le tango que les danseurs), un livre pop-up d’artiste de Julia Lazarte et Román Krup,
- Paddington, Londres desplegable (Riverside Agency),
- Océano (Libros del Zorro Rojo) de Anouck Boisrobert et Louis Rigaud,
- El jardín de las mariposas (= Le jardin des papillons) (Kókinos) de Philippe UG,
- 9 meses de Jean-Marc Fiess (également chez Kókinos),
- Latitas y Caserío (Libros Silvestres).

À la fin, l’article aborde très brièvement les quelques maisons d’éditions en Argentine qui ont publié des livres animés entre 1945 et les années 60. Cela a commencé avec Abril de Boris Spivacow, l’illustrateur Oscar Blotta et l’auteur Germán Berdiales.
Pablo Medina, le fondateur et propriétaire de la bibliothèque privée La Nube (= Le nuage) (plus de 60 000 ouvrages jeunesse !) précise que les éditions Sigmar avaient acheté des droits, avaient publié quelques titres et qu’un autre éditeur, oublié depuis, avait fabriqué des livres carrousel : un symbole emblématique de Buenos Aires (la ville possède de très vieux manèges carrousels, les Calesitas, qui font partie du patrimoine).
Pablo Medina met également en lumière le travail effectué à la fin des années soixante par Nelly Oesterheld, la sœur de Germán Berdiales.

Dommage qu’aucun titre ne soit cité…

Une liste d’ateliers gratuits pour concevoir des pop-ups clôture l’article.

Sur la page Facebook de Livresanimes, le 9 avril 2016, j’avais lancé un appel en espagnol illustré avec un ouvrage édité par Editorial Codex à Buenos Aires en 1950. Je n’ai eu aucun retour, mis à part les « j’aime ». Peut-être cela va-t-il changer ? Existe-t-il une étude ou une liste sur les livres animés argentins ?
Je suis curieux de découvrir leur histoire pour la partager ensuite.
Thierry Desnoues

    
  Relecture : Elena Dassé (bilingue), Benoit Marchon.
 
     
 
  Mi amigla la maestra (Editorial Codex), 1950.