Pénélope à la mer
de Anne Gutman et Georg Hallensleben
© Gallimard Jeunesse
ISBN 2-07-051128-6

     

INTERVIEW
d’Anne Gutman et Georg Hallensleben, les auteurs de Pénélope

     
 

Comment vous est venue l’idée du personnage de Pénélope ?
Nous avions envie de mettre en scène un «vrai » animal – un koala, en l’occurrence – mais pas 100% réaliste, de manière à en faire un personnage proche des tout-petits. D’où le choix de sa couleur, bleu ciel, qui évoque la couleur tendre de la petite enfance. D’où sa forme également, tout en rondeur, avec une grosse tête !

Pénélope est toute petite, mais elle a déjà un caractère bien à elle. Comment définiriez-vous sa personnalité ?
Elle est curieuse de tout, têtue et parfois téméraire. Elle aime expérimenter les choses par elle-même. Comme tous les petits, elle est très « tête en l’air », parfois maladroite et fait des bêtises. Nous n’avons pas voulu en faire un enfant modèle! C’est une sacrée coquine, active, dégourdie et même espiègle, mais elle a un bon fond ! Elle est optimiste, toujours de bonne humeur, d’une nature généreuse et ouverte. Que dire encore ? Elle aime beaucoup papoter, c’est même une grande bavarde !

Vous n’avez pas besoin de consulter de spécialistes pour être de plain-pied dans l’univers des 2-3 ans. Dans quoi puisez-vous pour tomber aussi juste ?
Les aventures de Pénélope n’ont pas d’intention psychologique particulière. Dans les histoires, on ne cherche pas à faire passer un message ni à éclairer une problématique. Nous restons dans l’humour, la spontanéité et la tendresse de la petite enfance. Alors, nous nous sommes faits confiance, nous contentant de puiser dans notre expérience de parents et dans nos propres souvenirs d’enfance… tout simplement !

L’univers de Pénélope est vraisemblable, calqué sur la vie de tous les jours. Vous n’êtes jamais dans le registre du merveilleux ou de l’extraordinaire. Et pourtant la magie opère. Quel est votre secret ?
Très clairement, notre intention est de mettre en scène les «aventures» du quotidien, dans lesquelles petites filles et petits garçons de 2-3 ans se retrouvent. On n’est pas obligé pour autant d’être ennuyeux et statique. Le plaisir est un ingrédient important. Le plaisir, c’est, par exemple, de dialoguer avec le personnage tout au long de l’histoire, soit par le biais des animations, soit par les questions posées pour venir en aide à Pénélope. En venant en aide à Pénélope, les petits lecteurs ont l’impression d’être plus forts qu’elle et de savoir déjà beaucoup de choses. Ce que les enfants apprécient sans doute aussi, c’est la vitalité de Pénélope, son envie de bouger, de s’amuser, d’échanger, d’expérimenter de nouvelles sensations et de nouvelles situations. Le tout dans la simplicité, la tendresse et la bonne humeur !

L’un peint (à l’huile) et l’autre écrit et met en pages, mais comment s’orchestre le travail ?
Pour la série « Pénélope tête en l’air », c’est d’abord Anne qui conçoit une histoire… puis Georg l’illustre. Pour les livres animés, nous commençons par élaborer ensemble des idées de mécanismes et de scénarios, textes et images venant à la fin.

 
     
  Interview © Gallimard Jeunesse
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