Édition française :
Collection Animaux surprises
Éditions Tourbillon
© Bayard Éditions (Montrouge)
Dépôt légal mai 2022
Parution le 11 mai 2022
Album relié, 1ère de couverture et 3 pages perforées, 8 doubles pages dont 4 avec une animation automatique de type volets vénitiens, format 202 x 202 x 20 mm.
Imprimé en Chine
À partir de 1 an
Prix éditeur : 10,90 €
ISBN 979-1-02761-060-0

Chaque transformation se développe en deux temps : le lecteur découvre d’abord le sujet au repos au travers d’une fenêtre ronde découpée dans la page de droite laquelle, en la tournant, actionne automatiquement la métamorphose de l’animal par une animation de type « fenêtre vénitienne ».

L’observation du milieu marin de Dans l’océan nous conduit auprès de quatre de ses drôles d’habitants, accompagnés d’un texte bref présentant leurs caractéristiques. Les illustrations sont stylisées et enfantines, mais assez fidèles pour reconnaître leurs modèles malgré les yeux ronds et les sourires rassurants. Le traitement des saynètes dégage beaucoup d’humour : le petit diodon changé en gros ballon piquant, la méchante baudroie, le petit poulpe libérant son poison ou la raie déchargeant son électricité prêtent tous au sourire plutôt qu’à la peur.

Dans le même esprit, Dans la jungle dévoile le talent de camouflage du caméléon, la technique du paon pour captiver son amoureuse ou les stratégies du lézard à collerette et de la lente tortue quand ils se sentent en danger.

Ces jolis livres n’ont pas de prétention pédagogique mais ils ont pour objectif d’éveiller la curiosité du petit enfant sur la diversité de la faune et de le sensibiliser à sa fragilité par le biais d’une courte conclusion qui réunit tous ces surprenants animaux.
Esméralda Jabi

Un câlin ?
Texte et illustrations d’Olivia Cosneau
Ingénierie papier de Bernard Duisit
Conception graphique de Katie Fechtmann
Collection Un pop-up hélium pour les petits
hélium éditions
© hélium / Actes Sud, 2022
Dépôt légal: premier semestre 2022
Parution le 13 avril 2022
Petit album, 16 pages, 5 tirettes et 3 rabats, format 150 x 180 x 12 mm.
Imprimé en novembre 2021 par Toppan Excel en Chine
À partir de 4 ans
Prix éditeur : 13,90 €
ISBN 978-2-330-15815-6

Les animaux illustrés par Olivia Cosneau sont très reconnaissables et appartiennent à des univers très éloignés les uns des autres (la banquise, la forêt, la mer, la savane…). Leurs formes aux couleurs vives mais douces se détachent des fonds colorés, produisant une harmonie de tons rafraichissants et apaisants.

Les décors minimalistes mettent bien en valeur les personnages qui s’animent lorsque le lecteur bouge les tirettes, ou apparaissent derrière les rabats à déplier ou à soulever. Le papier mat donne envie de les caresser avec tendresse. Les pages cartonnées, épaisses et solides permettent une manipulation facile par des mains d’enfants.

Le format compact de cet album procure un sentiment sécurisant et intime, même si les rabats permettent de sortir du cadre. Il fait partie de la collection Un pop-up hélium pour les petits où plusieurs titres de la même illustratrice sont publiés en collaboration avec Bernard Duisit, ingénieur papier, autour du quotidien des plus jeunes comme Comment tu dors ?, Tu fais quoi ?, Tout propre.
À proposer dès 4 ans.
Patricia Navet

> En voyant le petit lapin Jacominus dont le portrait, à l’image d’une photo de famille, orne la couverture du présent album, on comprend que l’on entre ici dans l’univers délicieux de Rébecca Dautremer, auteure illustratrice reconnue qui, depuis vingt ans, avec la même fraîcheur, ne cesse de nous étonner.
Cette fois encore, mon coup de cœur est aussi grand que le présent ouvrage. Avec ses dimensions hors normes, ce livre leporello qui se déploie en sept volets sur 219 cm de long est un exceptionnel monument !

Que vous soyez enfant ou adulte, une irrémédiable envie de vous livrer à cet exercice de « cherche et trouve » va vous envahir. Gageons que vous allez alors succomber des heures durant à l’univers splendide, attachant, drôle et poétique de cette toute « petite seconde » qui a demandé à sa créatrice des mois de travail.
Daniel Mar

> Après Diadème d’éternité, un livre carrousel illustré par Hélène Druvert, édité en 2018, la Maison de haute joaillerie française Chaumet célèbre à nouveau les diadèmes avec un livre à système conçu et réalisé par le studio parisien Cassi Édition pour l’éditeur new-yorkais Rizzoli International.

Diadèmes de rêve, rêves de diadème rend hommage à dix créations emblématiques du joaillier créés au cours de deux-cent-quarante ans d’histoire pour des clients prestigieux, à commencer par l’impératrice Joséphine, épouse de Napoléon.
Chaque diadème ou aigrette est magnifiquement présenté dans un diorama créé par l’artiste londonienne d’origine islandaise Kristjana Williams et sur lequel l’écrivaine française Michèle Gazier a imaginé un texte. Soit dix scènes magiques, du jardin extraordinaire de Joséphine aux salons du 12 place Vendôme à Paris (siège de Chaumet), à travers les époques et le monde.

Kristjana Williams est connue et récompensée pour ses illustrations, très détaillées et colorées, basées sur un montage numérique qui entrelace gravures ou photos anciennes, dessins de flore et de faune exotiques créant des images qu’elle appelle « forêts de rêve ». Elle conçoit également d’étonnants dioramas (> voir ici) et tableaux en relief !
Quant à Michèle Gazier (par ailleurs traductrice, critique littéraire et éditrice), elle a écrit dix rêves de diadème dans une langue riche mais sans excès, contant avec fluidité l’entour de ces femmes — impératrice, princesses, filles de roi ou futures épouses — qui ont porté ces bijoux uniques.

L’exubérance des illustrations, l’élégance de la mise en page et des textes, l’impression haute en couleurs, rehaussée d’argent à chaud et de vernis sélectif, les plans (pour certains finement découpés au laser) et la qualité de réalisation font de ce livre un objet sophistiqué et original, qui reflète le luxe, la créativité et l’exigence de la maison Chaumet.
Thierry Desnoues

Le livre met en systèmes des scènes inspirées de cette installation cinétique immersive, qu’il transforme ainsi en une séquence organisée de tableaux peints, mobiles pour la plupart, sans aucun texte. L’objet est imposant, d’un format légèrement plus grand encore que celui des superproductions pop-up américaines, desquelles il se différencie sur de nombreux points : au premier chef se trouve d’évidence la singularité des démarches personnelles de l’artiste plasticienne et de l’ingénieur papier, Oran Schneider.
Ce dernier a fait l’effort visible de sortir des sentiers battus pour donner vie et volume, de façons aussi pertinentes que possible, aux visions d’Aharonovitch et de répondre à ses souhaits : une nappe violemment tirée fait voler vaisselle et testament au travers de la pièce ; au lit, un vieux couple se tapote tour à tour ; dans le miroir, on peut voir une jeune fille s’immerger dans la baignoire... Le dernier tableau s’ouvre au son d’une étrange chanson du grand-père, faite d’onomatopées, de piano, de grincements et de chants d’oiseaux. Autant de scènes curieuses, souvent inquiétantes, à chaque fois brillamment animées.

Quel livre étrange et fascinant ! C’était le pari de l’artiste de créer une œuvre nouvelle, à part entière : il est plus que réussi. Au fur et à mesure des pages, on s’arrête, on s’étonne et s’interroge, on est envahi par un sentiment d’une extraordinaire fraîcheur, qu’on avait presque oublié : celui éprouvé au contact d’une originalité créatrice profonde et du travail bien fait.
Nicolas Codron